Comme dans tous les pays de la « vieille » Europe, vous remarquerez lors de vos vacances en Espagne la présence prégnante du passé, les aqueducs romains, châteaux et palais, murailles et autres vestiges, et leur proximité avec les structures les plus modernes comme les gratte-ciels, les éoliennes ou les lotissements de pavillons. L’histoire y est partout, à portée de regard du touriste, et quelles que soient vos activités préférés ou l’endroit où que vous visiterez, connaître les bases de cette histoire apportera une nouvelle couche enrichissante à votre expérience.

Préhistoire et Antiquité

Avec les fouilles d’Atapuerca, les recherches archéologiques nous renseignent que l’Espagne fut peuplée dès -50 0000 par des pré-néandertaliens. Avec la « Femme de Gibraltar », vieille de 50 000 ans, les archéologues découvrirent en 1848 dans la Carrière Forbes près de Gibraltar les premières preuves de l’existence de l’homme de Neandertal. Ces occupants de la péninsule durent céder la place ensuite aux plus évolués Cro-Magnons qui vinrent d’Afrique aux alentours de – 40 000. Les peintures polychromes des grottes d’Altamira sont un témoignage des périodes qui suivirent, de 15 000 à 9 000 avant JC. Des traces d’une société de chasse datant de -20 000 à la fin de l’âge de glace (-10 000) existent en Andalousie, à la Cuerva de Nerja. Vers 6000 avant JC, des peuplades provenant de la Mésopotamie et d’Egypte apparaissent, formant à l’âge du fer des sociétés de fermiers, capables de naviguer sur les fleuves et de produire des œuvres d’art déjà richement décorées.

Bien avant la domination romaine, l’Espagne fut un lieu de convergence de populations d’origines diverses. Les historiens grecs de l’antiquité mentionnent le peuple Ibère comme ayant occupé une grande partie de l’Espagne par la suite, jusqu’à ce que des vagues de peuples méditerranéens ne vinrent conquérir la région : d’abord les phéniciens, puis des colonies grecques et enfin les carthaginois. La péninsule devint ensuite un secteur stratégique lors de la deuxième guerre punique (-219 à -202) entre romains et carthaginois, vit passer les 80.000 hommes et les fameux éléphants d’Hannibal (-218) et en retour les forces de Cornelius Scipion qui reprit le sud de l’Espagne et s’empara de Cadix avant de s’en aller, dans un mouvement symétrique à l’armée d’Hannibal, vers l’Afrique (-204) pour faire capituler Carthage privée de son armée occupée à guerroyer en Italie. Rome occupera la péninsule ibérique jusqu’en 414, faisant d’une terre inhospitalière un des plus beaux fleurons de la République d’abord, puis de l’Empire, construisant villes et routes, aqueducs et ports, théâtres et cirques, et donnant à l’Espagne ses diverses langues régionales ainsi que l’identité catholique qui demeure importante dans son histoire et jusqu’à aujourd’hui.

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Mots-clefs : Altamira, Cuerva de Nerja, guerres puniques, Histoire, maures, rome, wisigoths

Cet article a été publié le dimanche 11 janvier 2009 à 21 h 54 min et est classé dans Histoire. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site.